Hermann Göring, chef de la Luftwaffe

Hermann Göring, fut le commandant en chef de la Luftwaffe.

Hermann Wilhelm Göring est né le 12 janvier 1893 à Rosenheim et mort par suicide le 15 octobre 1946 à Nuremberg. Il était un militaire et un homme politique allemand de premier plan du Parti national-socialiste et du gouvernement du Troisième Reich.

Commandant en chef de la Luftwaffe et ministre de l'Air, il fut condamné à mort à l'issue du procès de Nuremberg en raison de son implication dans les crimes du régime nazi.


Président du conseil ministériel pour la défense du Reich:
Le 30 août 1939, Göring se voit confier la présidence du conseil ministériel pour la défense du Reich, nouvellement créé à sa demande. Censé fonctionner comme un cabinet de guerre, il regroupe progressivement un certain nombre de dignitaires nazis, mais en février 1940, à la demande de Hitler, il cesse de fonctionner.
 

Commandant en chef de la Luftwaffe:
En 1940, Göring devient Reichsmarschall des Großdeutschen Reiches, titre qu'il est le seul à posséder. Il est le seul durant la Seconde Guerre mondiale à recevoir la Grand Croix de l'ordre de la croix de fer (Grosskreuz), l'une des plus hautes distinctions allemandes, que ne s'étaient vu décerner que des chefs du prestige de Blücher ou de Hindenburg. Il est toujours chef suprême de l'aviation et de l'économie de guerre. À l'entrée en guerre, il est le successeur désigné de Hitler. On le surnomme "l'Homme de fer" et il jouit d'une très grande popularité dans la population allemande.

Paradoxalement, Hermann Göring est alors opposé à la guerre, qu'il juge trop risquée tant que l'Angleterre reste en lice. Or, lorsque Hitler sacrifie les chasseurs aux bombardiers, l'ancien pilote de chasse ne fait aucune objection : en fait, il n'ose s'opposer de front à son chef. Il multiplie les vantardises et les échecs. Fin mai 1940, il obtient que Hitler stoppe ses blindés aux portes de la poche de Dunkerque, promettant que son aviation suffirait à liquider les forces franco-britanniques massivement encerclées : en réalité, la RAF perd deux fois moins d'appareils que la Luftwaffe qui se montre impuissante à empêcher le rembarquement spectaculaire de 400 000 soldats britanniques et français.


En 1941, après son échec dans la bataille d'Angleterre qui oppose frontalement la Luftwaffe à la chasse anglaise, le Maréchal du Grand Reich reste quelque temps dans l'ombre.

Il déclare un jour dans une interview : "Si une seule bombe ennemie tombe un jour sur Berlin, je veux bien m'appeler Meier" (équivalent allemand de manger son chapeau). Quelques mois plus tard, des bombes américaines et britanniques vont pleuvoir sur le Grand Reich. Pourtant les Berlinois, qui ne l'appellent plus que "Hermann Meier" par ironie, ne retirent pas leur sympathie à ce personnage haut en couleurs et fanfaron dont ils ignorent ou négligent les actes criminels, au point que Hitler, conscient de la popularité de Göring, se garde de jamais le disgracier publiquement malgré son irritation croissante envers ses échecs répétés.

En mai 1941, Göring, connaissant les plans de Barbarossa, réunit une commission de cinquante experts et cadres dirigeants dont les travaux vont mener à une mouture du Generalplan Ost, devant aboutir à une recomposition méthodique des territoires conquis sur l'URSS.

Le 31 juillet 1941, Göring charge Heydrich, chef de la sécurité du Reich, de prendre toutes les mesures nécessaires à une "solution globale de la question juive", c'est le passage à la déportation et à l'élimination massive des Juifs dans les pays européens occupés : étoile jaune, camps d'extermination (voir conférence de Wannsee).

En janvier 1943, il se vante encore en assurant à Hitler que sa Luftwaffe peut continuer à approvisionner par la voie des airs l'armée assiégée à Stalingrad ; son erreur de jugement a des conséquences désastreuses pour l'Allemagne. Göring traite de lâcheté et d'incapacité les généraux et "les héros de la bataille d'Angleterre" ; plusieurs officiers vont alors se révolter contre celui qu'ils surnomment le "bouffi" et demander sa disgrâce.

Successeur désigné de Hitler, son incapacité à tenir en respect les flottes de bombardiers alliées fait de lui non seulement une des cibles des colères de Hitler, qui ne souhaite néanmoins pas le limoger pour des raisons de prestige (son éviction aurait été exploitée par la propagande alliée), mais aussi l'une des cibles du ressentiment des industriels et des militants du parti49. Il se porte cependant garant de la fidélité de la Luftwaffe à Hitler après l'attentat du 20 juillet.

Durant la dernière année du conflit, il tente de redonner du moral aux hommes placés sous ses ordres, malgré le déséquilibre des forces, multipliant les visites à ses troupes cantonnées dans des aérodromes. Mais le plus souvent, il se réfugie dans la drogue et le luxe de sa propriété de Carinhall, loin de Berlin et de ses ennemis, entouré d'amis et de courtisans.
[Wikipédia]

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