Mein Kampf, ouvrage écrit par Hitler

Mein Kampf ("Mon Combat") est un ouvrage rédigé par Adolf Hitler entre 1924 et 1925 pendant sa détention à la prison de Landsberg.
Lors de son emprisonnement, Hitler dicte son texte à plusieurs de ses camarades emprisonnés, dont Rudolf Hess et Emil Maurice. Originellement intitulé : Viereinhalb Jahre (des Kampfes) gegen Lüge, Dummheit und Feigheit ("Quatre ans et demi (de lutte) contre les mensonges, la stupidité et la couardise"), l'ouvrage prend son titre définitif : Mein Kampf. Eine Abrechnung ("Mon Combat. Un bilan") sur une idée de l'éditeur Max Amann. Les premiers lecteurs furent les fidèles d'Hitler. Le succès du livre auprès des siens encourage Hitler à rédiger un second tome.
Le texte originel a été remanié à plusieurs reprises par l'entourage d'Hitler pour lui donner une forme plus cohérente et plus lisible.

C'est tout à la fois un document autobiographique, le récit de la naissance et du premier développement du parti nazi, et un essai et manifeste politique qui énonce les bases idéologiques du programme politique de son auteur, Hitler.le livre exprime plusieurs ambitions difficilement dissociables dont le désir d'assimilation culturelle des Juifs (l'extermination physique n'étant à l'époque pas encore évoquée) et des Tziganes au nom d'une théorie raciale, d'une militarisation expansionniste et d'un renouveau national allemand teinté de revanchisme.

Il annonce sans ambiguïté le programme du parti nazi, fondé notamment sur la volonté de réunification des territoires à population germanique (le pangermanisme) ainsi que la nécessité de s'assurer, en Europe de l'Est, un "espace vital" allemand. Il comporte des menaces précises, qui ont été écrit au maréchal Hubert Lyautey:

"Tout Français doit lire ce livre".

De même, Pie XII déclarait en 1929:
"Ou bien je me trompe vraiment beaucoup, ou bien tout cela ne se terminera pas bien. Cet être-là est entièrement possédé de lui-même: tout ce qu'il dit et écrit porte l'empreinte de son égoïsme; c'est un homme à enjamber des cadavres et à fouler aux pieds tout ce qui est en travers de son chemin. Je n'arrive pas à comprendre que tant de gens en Allemagne, même parmi les meilleurs, ne voient pas cela, ou du moins ne tirent aucune leçon de ce qu'il écrit et dit. - Qui parmi tous ces gens, a seulement lu ce livre à faire dresser les cheveux sur la tête qu'est Mein Kampf ?"


 
Adolf Hitler à Landsberg en 1923



Un extrait de Mein Kampf. Tome 1, 1ere partie du chapitre 9: Le parti ouvrier allemand

Un jour, je reçus de mes supérieurs l'ordre de voir ce que c'était qu'une association d'apparence politique qui, sous le nom de "parti ouvrier allemand", devait prochainement tenir une réunion et dans laquelle  Gottfried Feder devait parler. On me prescrivait d'y aller, de me rendre compte de ce qu'était l'association  et ensuite de faire un rapport. La curiosité dont à ce moment faisait preuve l'armée à l'égard des partis
politiques, était plus que compréhensible. La révolution avait donné au soldat le droit d'exercer l'activité  politique, droit dont il avait fait le plus large usage, surtout quand il était inexpérimenté. C'est seulement  su moment où le Centre et la Social-démocratie durent reconnaître, à leur grand regret, que les  sympathies du soldat s'écartaient des partis révolutionnaires pour se tourner vers le mouvement national  et le relèvement national, que l'on trouva l'occasion d'enlever à la troupe le droit de vote et de lui interdire  toute activité politique.

Que ce soient le Centre et le marxisme qui aient eu recours à cette manœuvre, c'était évident, car si l'on  n'avait pas procédé à cette amputation de ces "droits du citoyen", comme on appelait après la  révolution l'égalité des droits du soldat au point de vue politique, le gouvernement de novembre n'aurait  plus existé quelques années plus tard et n'aurait pu perpétuer le déshonneur et la honte nationale. La  troupe était alors sur la meilleure voie pour débarrasser la nation de ceux qui suçaient son sang et étaient  les valets de l'Entente à l'intérieur du pays. Mais le fait que les partis appelés "nationaux" votaient aussi  avec enthousiasme avec les criminels de novembre, et ainsi aidèrent à rendre inoffensif un instrument de  relèvement national, montrait où peuvent conduire les conceptions toujours uniquement doctrinaires de  ces innocents entre les innocents.

Cette bourgeoisie, réellement atteinte de sénilité intellectuelle, était  très sérieusement convaincue que l'armée redeviendrait ce qu'elle avait été, c'est-à-dire un rempart de la  bravoure allemande, tandis que le centre et le marxisme avaient seulement pour objet de leur arracher la  dangereuse dent venimeuse du nationalisme, sans laquelle une armée peut bien rester une force de police, mais n'est plus une troupe susceptible de combattre devant l'ennemi ; chose qui s'est bien suffisamment démontrée dans la suite. Ou bien nos "hommes politiques nationaux" croyaient-ils que le développement de notre armée pouvait  être autre que national ? Ce n'est pas impossible ; cela provient de ce que, au lieu d'avoir été soldats pendant la guerre, c'étaient des bavards, des parlementaires, qui n'avaient aucune idée de ce qui peut se  passer dans le cœur d'hommes auquel le passé le plus grandiose rappelle qu'ils ont été les premiers  soldats du monde.  Aussi décidai-je d'aller à la réunion de ce parti encore complètement inconnu.  Lorsque, le soir, j'arrivai dans la Leiberzimmer de l'ancienne brasserie Sternecker, à Munich, j'y trouvai  environ vingt à vingt-cinq assistants, appartenant pour la plus grande partie aux milieux inférieurs de la
population.  La conférence de Feder m'était déjà connue depuis l'époque des cours, de sorte que je pouvais mieux  me consacrer à l'observation de l'association. 

L'impression qu'elle me fit ne fut ni bonne ni mauvaise ; une société nouvelle, comme il y en avait tant.  C'était alors justement l'époque où chacun se sentait appelé à édifier un nouveau parti, n'étant pas  satisfait de l'évolution jusqu'alors réalisée et n'ayant plus aucune confiance dans les partis existants. Ainsi jaillissaient partout du sol ces associations, pour disparaître quelque temps après sans tambours ni  trompettes. La plupart des fondateurs n'avaient pas la moindre idée de ce qu'il fallait faire pour créer,
avec une association, un parti ou même un mouvement. Ainsi périrent presque toujours de leur belle mort  ces associations, dans un esprit ridicule de petite boutique.
Je ne prévoyais pas autre chose après avoir assisté, pendant deux heures, à la réunion du "parti ouvrier  allemand".Un jour, je reçus de mes supérieurs l'ordre de voir ce que c'était qu'une association d'apparence politique  qui, sous le nom de « parti ouvrier allemand », devait prochainement tenir une réunion et dans laquelle  Gottfried Feder devait parler. On me prescrivait d'y aller, de me rendre compte de ce qu'était l'association  et ensuite de faire un rapport.

La curiosité dont à ce moment faisait preuve l'armée à l'égard des partis politiques, était plus que compréhensible. La révolution avait donné au soldat le droit d'exercer l'activité  politique, droit dont il avait fait le plus large usage, surtout quand il était inexpérimenté. C'est seulement  su moment où le Centre et la Social-démocratie durent reconnaître, à leur grand regret, que les  sympathies du soldat s'écartaient des partis révolutionnaires pour se tourner vers le mouvement national  et le relèvement national, que l'on trouva l'occasion d'enlever à la troupe le droit de vote et de lui interdire  toute activité politique.  Que ce soient le Centre et le marxisme qui aient eu recours à cette manœuvre, c'était évident, car si l'on  n'avait pas procédé à cette amputation de ces « droits du citoyen », comme on appelait après la  révolution l'égalité des droits du soldat au point de vue politique, le gouvernement de novembre n'aurait  plus existé quelques années plus tard et n'aurait pu perpétuer le déshonneur et la honte nationale. La  troupe était alors sur la meilleure voie pour débarrasser la nation de ceux qui suçaient son sang et étaient  les valets de l'Entente à l'intérieur du pays.

Mais le fait que les partis appelés "nationaux" votaient aussi  avec enthousiasme avec les criminels de novembre, et ainsi aidèrent à rendre inoffensif un instrument de  relèvement national, montrait où peuvent conduire les conceptions toujours uniquement doctrinaires de  ces innocents entre les innocents. Cette bourgeoisie, réellement atteinte de sénilité intellectuelle, était  très sérieusement convaincue que l'armée redeviendrait ce qu'elle avait été, c'est-à-dire un rempart de la  bravoure allemande, tandis que le centre et le marxisme avaient seulement pour objet de leur arracher la  dangereuse dent venimeuse du nationalisme, sans laquelle une armée peut bien rester une force de police, mais n'est plus une troupe susceptible de combattre devant l'ennemi ; chose qui s'est bien suffisamment démontrée dans la suite.

Ou bien nos "hommes politiques nationaux" croyaient-ils que le développement de notre armée pouvait  être autre que national ? Ce n'est pas impossible ; cela provient de ce que, au lieu d'avoir été soldats pendant la guerre, c'étaient des bavards, des parlementaires, qui n'avaient aucune idée de ce qui peut se  passer dans le cœur d'hommes auquel le passé le plus grandiose rappelle qu'ils ont été les premiers  soldats du monde.  Aussi décidai-je d'aller à la réunion de ce parti encore complètement inconnu.  Lorsque, le soir, j'arrivai dans la Leiberzimmer de l'ancienne brasserie Sternecker, à Munich, j'y trouvai  environ vingt à vingt-cinq assistants, appartenant pour la plus grande partie aux milieux inférieurs de la population.  La conférence de Feder m'était déjà connue depuis l'époque des cours, de sorte que je pouvais mieux  me consacrer à l'observation de l'association.
 
L'impression qu'elle me fit ne fut ni bonne ni mauvaise ; une société nouvelle, comme il y en avait tant.  C'était alors justement l'époque où chacun se sentait appelé à édifier un nouveau parti, n'étant pas  satisfait de l'évolution jusqu'alors réalisée et n'ayant plus aucune confiance dans les partis existants. Ainsi  jaillissaient partout du sol ces associations, pour disparaître quelque temps après sans tambours ni  trompettes. La plupart des fondateurs n'avaient pas la moindre idée de ce qu'il fallait faire pour créer,
avec une association, un parti ou même un mouvement. Ainsi périrent presque toujours de leur belle mort  ces associations, dans un esprit ridicule de petite boutique.
 
Je ne prévoyais pas autre chose après avoir assisté, pendant deux heures, à la réunion du "parti ouvrier  allemand".Un jour, je reçus de mes supérieurs l'ordre de voir ce que c'était qu'une association d'apparence politique  qui, sous le nom de « parti ouvrier allemand », devait prochainement tenir une réunion et dans laquelle  Gottfried Feder devait parler. On me prescrivait d'y aller, de me rendre compte de ce qu'était l'association  et ensuite de faire un rapport. La curiosité dont à ce moment faisait preuve l'armée à l'égard des partis  politiques, était plus que compréhensible.

La révolution avait donné au soldat le droit d'exercer l'activité  politique, droit dont il avait fait le plus large usage, surtout quand il était inexpérimenté. C'est seulement  su moment où le Centre et la Social-démocratie durent reconnaître, à leur grand regret, que les  sympathies du soldat s'écartaient des partis révolutionnaires pour se tourner vers le mouvement national  et le relèvement national, que l'on trouva l'occasion d'enlever à la troupe le droit de vote et de lui interdire  toute activité politique.  Que ce soient le Centre et le marxisme qui aient eu recours à cette manœuvre, c'était évident, car si l'on  n'avait pas procédé à cette amputation de ces « droits du citoyen », comme on appelait après la  révolution l'égalité des droits du soldat au point de vue politique, le gouvernement de novembre n'aurait  plus existé quelques années plus tard et n'aurait pu perpétuer le déshonneur et la honte nationale. La  troupe était alors sur la meilleure voie pour débarrasser la nation de ceux qui suçaient son sang et étaient  les valets de l'Entente à l'intérieur du pays.

Mais le fait que les partis appelés "nationaux" votaient aussi  avec enthousiasme avec les criminels de novembre, et ainsi aidèrent à rendre inoffensif un instrument de  relèvement national, montrait où peuvent conduire les conceptions toujours uniquement doctrinaires de  ces innocents entre les innocents. Cette bourgeoisie, réellement atteinte de sénilité intellectuelle, était  très sérieusement convaincue que l'armée redeviendrait ce qu'elle avait été, c'est-à-dire un rempart de la  bravoure allemande, tandis que le centre et le marxisme avaient seulement pour objet de leur arracher la  dangereuse dent venimeuse du nationalisme, sans laquelle une armée peut bien rester une force de  police, mais n'est plus une troupe susceptible de combattre devant l'ennemi ; chose qui s'est bien  suffisamment démontrée dans la suite.

Ou bien nos "hommes politiques nationaux" croyaient-ils que le développement de notre armée pouvait  être autre que national ? Ce n'est pas impossible ; cela provient de ce que, au lieu d'avoir été soldats  pendant la guerre, c'étaient des bavards, des parlementaires, qui n'avaient aucune idée de ce qui peut se  passer dans le cœur d'hommes auquel le passé le plus grandiose rappelle qu'ils ont été les premiers  soldats du monde.  Aussi décidai-je d'aller à la réunion de ce parti encore complètement inconnu.  Lorsque, le soir, j'arrivai dans la Leiberzimmer de l'ancienne brasserie Sternecker, à Munich, j'y trouvai  environ vingt à vingt-cinq assistants, appartenant pour la plus grande partie aux milieux inférieurs de la population.

La conférence de Feder m'était déjà connue depuis l'époque des cours, de sorte que je pouvais mieux  me consacrer à l'observation de l'association.
L'impression qu'elle me fit ne fut ni bonne ni mauvaise ; une société nouvelle, comme il y en avait tant.  C'était alors justement l'époque où chacun se sentait appelé à édifier un nouveau parti, n'étant pas  satisfait de l'évolution jusqu'alors réalisée et n'ayant plus aucune confiance dans les partis existants. Ainsi  jaillissaient partout du sol ces associations, pour disparaître quelque temps après sans tambours ni  trompettes. La plupart des fondateurs n'avaient pas la moindre idée de ce qu'il fallait faire pour créer,
avec une association, un parti ou même un mouvement. Ainsi périrent presque toujours de leur belle mort  ces associations, dans un esprit ridicule de petite boutique.
Je ne prévoyais pas autre chose après avoir assisté, pendant deux heures, à la réunion du "parti ouvrier  allemand".




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