Shoah

La Shoah ("catastrophe" en hébreu) est l’extermination des juifs par les nazis, d'entre cinq et six millions de juifs on été tué, ce qui est équivaut au deux tiers des juifs de l'Europe et soit environ 40 % de tout les juifs du monde.

 Ghetto de Varsovie en Pologne, avril-mai 1943.

Les Juifs, désignés par les nazis comme leurs ennemis irréductibles et assimilés à une race inférieure selon leur idéologie, furent affamés jusqu’à la mort dans les ghettos de Pologne et d’Union soviétique occupée, ou assassinés par l’emploi des méthodes suivantes : fusillades massives des Einsatzgruppen sur le front de l’Est — connues sous l'appellation "Shoah par balles" — ; travail forcé et sous-alimentation dans les camps de concentration ; gazage dans les "camions à gaz" ou dans les chambres à gaz des camps d’extermination. Dans ce dernier cas, les corps, privés de sépulture, étaient éliminés par l'usage intensif des fours crématoires, et la dispersion des cendres.
Cette partie de la Shoah en fait le seul génocide industrialisé de l'histoire.


L’horreur de ce "crime de masse" a conduit, après-guerre, à l’élaboration des notions juridiques de "crime contre l’humanité" et de "génocide". Ces crimes ont été jugés imprescriptibles par la Convention sur l’imprescriptibilité des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité, adoptée par les Nations-Unies en 1968 et ces notions ont été utilisées postérieurement dans d'autres contextes (génocide arménien, génocide des Tutsi, etc.) Le droit international humanitaire a également été enrichi avec l’adoption des Conventions de Genève de 1949, qui protègent la population civile en temps de guerre, les précédentes conventions de Genève (de 1929), en vigueur durant la Seconde Guerre mondiale, concernaient uniquement les combattants blessés, malades ou faits prisonniers.
L'extermination des Juifs durant la Seconde Guerre mondiale se distingue par son caractère industriel, bureaucratique et systématique qui la rendent unique dans l'histoire de l'humanité. Paroxysme d’antisémitisme, ce génocide a voulu éliminer une population qui ne représentait aucune menace militaire ou politique, sinon dans l’imagination des bourreaux. Les femmes, les enfants (y compris les nouveau-nés) et les vieillards furent tout aussi systématiquement traqués et voués à la mort de masse que les hommes adultes. En particulier, 1 500 000 enfants furent victimes de l’anéantissement. L’extermination physique des Juifs fut aussi précédée ou accompagnée de leur spoliation systématique (aryanisation) et de la destruction d’une part considérable de leur patrimoine culturel et religieux.
Perpétré sur l’ordre d’Adolf Hitler, le crime a principalement été mis en œuvre par la SS et le RSHA dirigés par Heinrich Himmler, ainsi que par une partie de la Wehrmacht, et par de nombreux experts et bureaucrates du IIIe Reich. Il a bénéficié de complicités individuelles et collectives dans toute l’Europe, notamment au sein des mouvements collaborationnistes d’inspiration fasciste ou nazie, et de la part de gouvernements ou d’administrations ayant fait le choix de la collaboration d’État. L’ignorance du début puis les passivités indifférentes ou lâches de beaucoup ont aussi permis son accomplissement. Au contraire, de nombreux anonymes, souvent au péril de leur vie, se sont dévoués pour sauver des persécutés. Certains d’entre eux reçurent après-guerre le titre honorifique de "Juste parmi les nations".
Le Troisième Reich a aussi exterminé en masse les handicapés mentaux : leur gazage massif lors de l’aktion T4 a précédé et préfiguré celui des Juifs d’Europe. Les Tziganes sont eux aussi victimes d’un génocide connu sous le nom de Porajmos. Les populations civiles slaves notamment polonaises et soviétiques connaissent des pertes importantes causées par des crimes de guerre et des massacres. Mais seul le génocide des Juifs a été conduit de façon systématique et avec acharnement, jusqu’aux derniers jours des camps en 1945.
La Shoah constitue l’un des événements les plus marquants et les plus étudiés de l'histoire contemporaine. Son impact moral, historique, culturel et religieux a été immense et universel, surtout depuis sa redécouverte à partir des années 1960-1970. À côté de l’investigation historique, la littérature de la Shoah offre quelques pistes aux nombreuses interrogations posées à la conscience humaine par la nature et l’horreur exceptionnelles du génocide.[Wikipédia]
 
Mémorial en hommage aux juifs mort à Berlin en Allemagne.

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